Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe
Documentaire de Manon Aubel
Dans les années 1970, Françoise d’Eaubonne détonne dans le paysage intellectuel français. A 50 ans, elle a déjà remporté plusieurs prix littéraires et publié une quarantaine de romans et essais, mais reprend de plus belle son combat militant. Elle est la première à définir l’écoféminisme, dénonçant l’oppression commune des femmes et de la planète comme conséquence du patriarcat. Elle participe aux actions du MLF, à la création du FHAR (front homosexuel d’action révolutionnaire) et théorise la contre-violence, allant jusqu’à saboter le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Fiche technique
Durée : 52 min.
Année de production : 2022
Production : Sancho & CoFrance Télévisions
Equipe du film
Réalisation : Manon Aubel
Montage : Sophie Averty
Image : Aurélie Piel & Pascale Thine
Son : César Boucheton
Mixage : Pascal Lustig
Graphisme : Arménio Galvao De Almeida
Musique : Mansfield.TYA
Festival et récompense
Critiques
Dans Rue 89 Strasbourg, par Marion Charbonnier
« La réalisatrice Manon Aubel fait un travail salvateur en mettant en lumière cette personnalité qui a tout remis en question. Mère de deux enfants, elle déclare : « J’ai été un très bon père » car elle a choisi son indépendance et son travail. Dans son essai Le féminisme ou la mort, paru en 1974, elle dénonce la violence du patriarcat sur les femmes, les gays, la Terre et crée le concept d’écoféminisme : un humanisme dont l’objectif est la « gestion égalitaire d’un monde à renaître ». Idée qu’elle met en scène dans un roman, Les Bergères de l’apocalypse, qu’elle qualifie de « roman de science-fiction post-patriarcal ». En 1975, elle participe aux nombreuses manifestations anti-nucléaires en Alsace et à un attentat sur le chantier de la centrale de Fessenheim. Il s’agit, selon elle, de « visibiliser la violence de l’État et du capitalisme ». Face à cette effervescence d’idées et d’actions, Manon Aubel livre un documentaire à l’image de Françoise d’Eaubonne : extrêmement riche car les archives sont foisonnantes et féministe, notamment grâce aux témoignages de son fils Vincent, de son petit-fils l’écrivain et réalisateur David Dufresne et au dialogue entre trois femmes passionnées par l’écrivaine : l’éditrice Isabelle Cambourakis, sa biographe Élise Thiébaut et l’historienne Caroline Goldblum. »
Journaliste de formation, diplômée du CUEJ et des Gobelins, Manon Aubel a travaillé pour le consulat de France à Shanghai et réalisé de nombreux reportages photo et vidéo.
« Françoise d’Eaubonne, une épopée écoféministe » est son premier documentaire.
Le montage image de ce documentaire a été effectué par Sophie Averty dans le studio de post-production image des Docks du Film, à Nantes.