Deux films passés par les Docks ont été primés au 24e festival TERRITOIRES EN IMAGES

Illustration consommable Nantes

Florian Geyer

a reçu le Grand Prix du jury FILM

POUR SON FILM « LA CURE »

Encastrée entre les montagnes et le lac Léman, la petite station thermale d’Evian-les-Bains accueille toute l’année des milliers de curistes. Ce film reconstitue une odyssée aquatique de trois semaines au rythme de leurs entrées et de leurs sorties. Ils plongent, ils émergent et se déchargent de leur fardeaux. Sous l’effet de l’eau, de mains expertes, d’une micro-société éphémère et d’un cadre où le temps semble s’être arrêté, les curistes profitent d’une parenthèse pour exister à nouveau jusqu’à la prochaine cure.

Jérémie Halbert, chef opérateur du son a choisi le kit de prise de son « docu stereo » pour le tournage. Il a effectué le montage son dans le studio des Docks du Film et a passé la main à Martin Gracineau pour le mixage.

Un film produit par Les Films du Balibari

L’approche sensorielle de Florian Geyer fait toute la valeur de son documentaire, plongée organique et méditative dans l’univers d’une cure thermaleà Evian-les-Bains, vécue à la manière dun voyage intérieur. Télérama – 22/04/20

Illustration consommable Nantes

Laure-Anne Bomati

a reçu le Prix ARRIMAGE

POUR SON FILM « TIDIANE »

En 2006, Tidiane, 23 ans, est un des « 1000 de Cachan », un ancien occupant de ce lieu que les journalistes avait appelé « le plus grand squat de France ». Ivoirien, il a fui la guerre en laissant derrière lui ses deux enfants.
C’est dans une petite chambre d’hôtel d’une zone commerciale de banlieue parisienne que j’apprends à le connaître. Là, il attend papiers et logement et se demande de quoi son avenir sera fait. C’est ainsi que débute ce récit de onze années de sa vie, onze année faites de rêves, de doutes, de choix et d’imprévus.

Ce film a été monté en partie sur la station de montage des Docks du Film par Sophie Averty.

Une production Quilombo Films.

Laure-Anne Bomati rencontre Tidiane en août 2006 au parc de Saint-Cloud alors qu’ils sont tous deux agents de sécurité pendant un festival de musique. Tidiane a 23 ans, il a fui la guerre en Côte d’Ivoire six mois auparavant et loge au squat de Cachan qui vient juste d’être évacué. Cette rencontre entame un tournage au long cours, où le jeune homme traversera pas à pas les épreuves de son installation en France.

« L’histoire du squat de Cachan a marqué ma vie à jamais » dit Tidiane. Evacués de ce bâtiment désaffecté de la cité universitaire, les 700 sans-papiers rebaptisés « les 1000 de Cachan » ont trouvé refuge dans un gymnase mis à disposition par la mairie ; certains commencent une grève de la faim ; les manifestations dans Paris sont nombreuses. Cette « solidarité africaine » dans la lutte, vécue par Tidiane, dénote avec sa solitude dans sa chambre d’hôtel impersonnelle, lui qui a fait une demande d’asile et qui est relogé par la préfecture. « En France, tu as beau avoir un passeport, un acte de naissance, tu es sans-papiers. Au début je ne comprenais pas ce mot ! » Le temps passe ; il a obtenu un permis de séjour qu’il renouvelle non sans mal chaque année tout en ayant un travail déclaré de maître-chien ; il est toujours logé à l’hôtel, ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. Plus de dix ans et quelques tournages épisodiques plus tard, on retrouve Tidiane marié avec enfants, enfin installé dans un appartement confortable où l’ambiance est joyeuse. Un film qui s’est écrit à deux. Tidiane :  » Tu me demandes comment j’imagine la fin du film ? »

Marc Guiga